Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 15:49

Bercé à Carnuta

 

Enfin nous avons pu jouer en public... On ne sait rien tant qu'on ne l'a pas fait...

deux petites heures de travail sous l'oeil bienveillant de membres de la famille de Sarah, puis le public est entré dans "la Maison de l'homme et de la forêt" à Jupilles, s'est installé dans le hall, entre le comptoir et l'escalier, pour une demi-heure de concert. Nous avons joué les deux premiers mouvements du Mozart et le premier mouvement du Borodine (photo de l'article de l'Ouest). Comme convenu, nous avons sondé le public quant à l'organisation du quatuor (v1, v2, vc, a, pour Mozart et v1, vc, a, v2 pour Borodine)et il semble que cela fonctionne... Nous verrons samedi 26 février à Allonnes si nous avons raison de travailler sur ces équilibres...


02022011 003

Partager cet article
Repost0
7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 22:46

IMG_4243.jpg

 

Deux des musiciennes ayant changé, il a fallu faire des photos... C'était après une matinée de répétition... et un repas... Le liquide bu avait pas mal détendu l'atmosphère...

 

IMG_4245.jpg

 

   Et puis, 27 photos plus tard, nous sommes allées nous installer dans le salon, devant un feu crépitant, pour nous immerger dans le 3e mouvement du 2e quatuor de Borodine.

 

D'abord une longue mélopée déroulée successivement par les deux extrêmes du quatuor, le violoncelle puis le premier violon. Borodine nous fait passer de l'un à l'autre,  comme d'une ombre profonde à une lumière éblouissante: le violoncelle termine son intervention en plongeant littéralement dans son extrême grave et le premier violon pose la syncope suspendue qui caractérise le début du thème dans l'extrême aigu.

 

"Notturno" est le nom de ce mouvement tout en oppositions, à la fois tendre et passionné, et c'est bien d'une promenade nocturne qu'il s'agit, pleine d'attente, d'émerveillement, mais aussi d'incertitude. Un certain vertige rythmique se dégage du premier thème, qui vient de la superposition des écritures en  contretemps et en syncopes. Par contraste, le deuxième thème, pourtant toujours accompagné d'un ostinato syncopé, paraît presque rigide dans ses montées de gammes quasi staccato et ses descentes en trilles répétitifs.

 

Je ne peux m'empêcher d'imaginer une promenade romanesque au creux d'une nuit étoilée, l'impérieuse supplique d'un amant impatient auquel on impose une attente rêveuse...


 

04112010 004 

  Après la Toussaint, nous avons repris le chemin des écoles. L'automne avait incendié la forêt. Il n'y a plus de vert que quelques prairies où se délectent les vaches, après ce long été d'herbe sèche et rase.

 

  Les pins aussi, ravagés cet été par le coléoptère profiteur des tempêtes, ont retrouvé leur vert sombre et résistent au feu de l'automne parmi les feuillus roussis.

 

               05112010 009

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 23:20

IMG_1903.jpg

La fin de l'année scolaire avait été morose: Laure et Mariane avaient préféré quitter le quatuor avant les vacances, Bercé traversait une nouvelle tourmente et l'horizon était plutôt bouché...

 

Pourtant, à la rentrée, le quatuor s'est recomposé avec Yvane Girard à l'alto et Sarah Bonville au second violon.

J'ai passé l'été à écouter du quatuor à cordes. Mes nombreux kilomètres estivaux défilaient au rythme des deux quatuors de Borodine, du treizième de Miaskovsky que je ne connaissais pas, du concertino pour quatuor à cordes de Stravinsky, des quatuors de Haydn... Je me suis mise à noter alors tout ce qui me passait par la tête.

 IMG_1940-copie-1.jpg

J'avais été déçue par le 2e de Schumann -les envolées me semblaient retomber toujours et se noyer, et j'avais trouvé que le dernier mouvement sacrifiait à cette obsession insupportable de Schumann pour le rythme pointé.

 

J'ai été immédiatement séduite par le 2e de Borodine, dont je connaissais tous les thèmes si généreux et lyriques. Impossible de ne pas désirer offrir cela à sylvestre, mon violon... Le premier m'a semblé cependant plus équilibré dans l'écriture, plus riche, plus construit, plus classique en somme, mais son premier mouvement est terriblement long: 13mn...

 

Le petit concertino de Stravinsky m'a enchantée. Cela semble néanmoins très difficile pour l'ensemble en général, et pour le 1er violon en particulier...

 

Enfin, j'ai considéré que le Miaskovsky n'était pas à notre portée - pas encore?- mais quelle bonne surprise a été pour moi cette musique de 1959. Pauvre Miaskovsky, si prolixe et pourtant évincé post mortem et malgré eux par les monstres adoubés: Chostakovitch, Stravinsky et Prokofiev, ses contemporains.

 

Bien sûr, je n'écoutais pas toutes ces oeuvres magnifiques sans un pincement au coeur à la pensée de notre séparation...

 IMG_2670.jpg

 

 

  Enfin, à la rentrée, Sarah ayant répondu favorablement à mon invitation, nous avons décidé d'entamer le travail du 2e de Borodine, et de choisir ensemble un Mozart.

Nous nous sommes vues un lundi matin. La veille, j'avais eu la malencontreuse envie de faucher du foin à la faucille et m'était entaillé profondément l'index de la main gauche. À quelque-chose malheur est bon, cette nouvelle rencontre ne pourra pas être comparée à la première du quatuor, pour les "7 paroles..." de Haydn, tant les conditions auront été éloignées! Nous avons pu régler le premier mouvement du Borodine et nous avons choisi le K421 de Mozart.

 

En revenant de cours, tout à l'heure, j'ai glissé avec appréhension dans mon autoradio le CD du quatuor de Borodine (par le très ancien "Quatuor Borodine"!) que j'avais écouté pendant les vacances. Je pouvais appréhender! Après l'avoir tant écouté, comment ai-je pu m'éloigner à ce point de cette interprétation dans les choix que nous avons commencé de faire à la répétition? Pourtant, nous avons vraiment essayé de "respecter" le texte, comme on dit... Alors...

 mes55.jpg

Bien sûr, les tempi sont terriblement fluctuants -quelle science du phrasé, des masses en mouvements- et bien sûr il se dégage une énergie prodigieuse. Mais où sont passées les nuances piano? Nous sommes restées un bon moment sur un coup d'archet auquel je tenais car il me permettait d'arriver piano à la mesure 57 mais déplaisait à mes comparses car il semblait gauche et "à l'envers". Je leur soutenais que tout ce passage était piano et que les accents et sforzandi ne devaient pas transformer cette nuance. Arrivée à l'écoute de ce passage dans le disque, j'ai été abasourdie... tout mon échafaudage est balayé! Pourtant j'aimerais bien essayer de tenir ce que nous avons commencé...

 

 

 

mes87.jpgMesure 86, notée "animato", j'ai aussi soutenu que les notes ne devaient pas être "piquées" car il n'y a pas de point au dessus, qu'on pouvait faire les accents notés en gardant de la longueur d'archet. Patatras! Les "Borodine" ne se sont pas embarrassés de ces considérations! Et ce passage est sauvagement gai et dansant dans leur interprétation!

 

Il y a une chose que j'aimerais leur emprunter, c'est cet effet "son d'accordéon" qu'ils obtiennent sans vibrato dans certains accompagnement en accords. Je trouve cela extraordinairement russe et folklorique.

 

Tout cela me donne terriblement envie de nous y remettre... je "baigne" mon index d'huile essentielle de palmarosa aux vertus cicatrisantes en récitant des mantras et des ave maria (abondance de biens ne nuit pas!) pour pouvoir enfin lui ôter son handicapant sparadrap qui l'empêche de plier! Si demain après-midi je ne peux pas travailler... je passerai aux te deum et aux sacrifices indiens!

Photo-35.jpg

Partager cet article
Repost0
13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 00:13

Le voilà donc passé, ce stage qui m'a tellement occupée! Il n'a pas neigé, il n'y a pas eu de tempête, ni de grève, ni de quelconque catastrophe... Il a même fait beau, un temps splendide qui a permis aux stagiaires de prendre un café printanier au soleil dans le jardin du Logis de Bercé (c'était le moins!), le gîte communal de Jupilles, où les parisiens avaient leurs quartiers, et où nous avons déjeuné  entre les répétitions.

 

Après avoir beaucoup souffert sous notre férule, et aussi beaucoup ri, en fait, les trois groupes ont donc présenté leur travail:


IMG_1421.JPG

 

 

 

un mouvement de quatuor de Carl philipp Emmanuel Bach, 
auquel je n'ai pas resisté de participer,

 

 

 

 

IMG_1425.JPG

 

 

 

 

Un mouvement de quatuor de Haydn, soutenu par Geneviève qui tenait la partie de violoncelle en remplacement d'un stagiaire malade,

 

 

 

 

 


 

IMG_1432_2.JPG

 

et enfin, un mouvement de quatuor de Mozart, par  quatre purs produits d'écoles de musique et de conservatoires dont le groupe a déjà reçu un nom, "le quatuor Grupetto"...

 


 

  En deuxième partie de ce concert, le quatuor a pu retrouver son enthousiasme en se jetant dans les flots tumultueux du premier mouvement du "quatuor Américain", puis dans les chatoyantes sonorités du piano de Marion Laurent qui jouait avec nous les deux mouvements centraux du quintette avec piano de Dvorak. Malgré les imperfections, les difficultés, c'est un concert qui m'a donné une grande faim de travail! C'est à cause de cette sensation formidable de liberté à quatre, ce théâtre en musique, dans lequel on doit respecter le texte sans jamais le figer, où chacune peut tenter de surprendre sans jamais risquer de désarçonner... La première fois qu'on joue une oeuvre est véritablement magique lorsqu'on l'a bien travaillée: elle se révèle enfin, s'offre à notre oreille autant qu'à notre désir, elle est comme un plat dont on a essayé de goûter tous les ingrédients et d'imaginer les saveurs après cuisson, et qui ne se révèle qu'au sortir du four!

IMG_1447_2.JPG

Partager cet article
Repost0
3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 13:06

La fin de 2009 avait été un peu morose... report d'un stage pour lequel je m'étais bien trop investie (mais peut-on faire autrement?), fatigue des musiciennes, tensions inhérentes, les vacances de Noël, avec leur lot d'espoir et d'excès en tous genres avaient été fort bienvenues...

 

Puis le quatuor a repris les petites routes qui nous réunissent pour se remettre au travail, une fois à Chateau du Loir, une fois à Marçon, une fois à Jupilles, une fois à Vendôme, une fois à Saint-Calais... quatuor sans domicile fixe, comme nous le sommes probablement tous plus ou moins... Plaignons-nous, certains doivent traverser les frontières pour leurs ébats musicaux!

 

Nos retrouvailles se sont faites sur un petit quatuor de Telemann que nous jouons au cours d'un concert de l'ensemble vocal "Scherzando", le 20 mars et le 5 avril au Mans. Amusant bijou musical, initialement écrit pour flûte, 2 violes de gambe et basse continue, nous le transcrivons pour violon, deux altos et violoncelle. Laure est pour l'occasion remplacée par Yvane Girard, altiste de mon village (eh oui! nous effectuons de stratégiques regroupements musicaux dans la Sarthe!).

 

Les deux mouvements extrêmes, rapides et virtuoses nous ont posé l'insoluble problème de trouver le tempo idéal, ni trop vite, pour que ça ne paraisse pas précipité, ni trop lent, pour que ça reste gai et vif... Le mouvement central contraste par son caractère de musique spirituelle, tenant de Vivaldi et annonçant Pergolèse.

 

Dans le même temps, nous avons repris le travail du quatuor américain de Dvorak et de son quintette avec piano.

 

Je commence à me familiariser avec cette musique colorée, très descriptive et populaire à laquelle n'a pas manqué d'emprunter Smetana, une musique qui "parle" des hommes dans leur monde. La danse y a une place d'élection, c'est ainsi que les deux mouvement centraux du quintette sont des danses: la Dumka (lent - vite - lent), danse d'origine ukrainiene, nostalgique et mouvementée qui ne réussit jamais à s'intaller, mais oscille sans arrêt entre la mélancolie, la tendresse et l'exaltation, fait face à son double inversé, le "Furiant" tchèque (vif - lent - vif), à la fois endiablé et rythmiquement ambigu.

 

Les hommes dans leur monde... Leurs passions, leurs traditions, mais aussi leur créations (n'entend-on pas le moteur, puis le sifflement d'une locomotive à vapeur au beau milieu du premier mouvement du quatuor américain?), dans un monde où la nature garde toute sa prégnance (ondulations des fleuves, chevauchées dans les prometteuses immensités de la jeune Amérique...

      neige.jpg

 

Partager cet article
Repost0
22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 11:21

Ca faisait longtemps que j'attendais ça! ouvrir mon salon sur le grenier et transmormer ce dernier en bureau... Ne plus traverser la cour sous la pluie au milieu de la nuit quand j'ai fini d' écrire, de réécrire, de transposer, de transformer, (de transgresser?), tout paquet de notes pouvant rentrer dans mon ordinateur par le truchement excessivement capricieux de mon clavier numérique... Évidemment, pendant un temps, il ne fallait pas me demander trop de subtilités stylistiques dans le maniement de ma baguette magique sur mon instrument à ficelles: question main gauche c'était, comme on dit entre nous, réduit à "ouvert/fermé" et question main droite, mon son tenait du cri de nourrisson...





L'année avait pourtant bien commencé! Avec un concert vraiment réussi, où nous avions retrouvé Mariane, maintenant flanquée de deux petites filles adorables.

Vu du public, on peut se demander ce qui se passe entre les musiciens lorsqu'ils s'envoient ainsi des clins d'yeux par dessus les autres musiciens imperturbables...











Apparement, nous avons quelques progrès chorégraphiques à faire en matière salut...












Entre temps nous avons repris le chemin de l'école, toujours émerveillées qu'on puisse à 7 ans s'intéresser à cette boîte tordue, tendue de ficelles et hérissée de chevilles et de vis, dont on tire au début les sons les plus improbables...



Merveilles des merveilles lorsque
nous arrivons à placer ces petits doigts sur l'archet... Ceux qui connaissent constateront que la position ne fait pas tout: le regard appliqué de ce garçon tente d'ordonner à son archet de quitter le chevalet où l'on obtient des bruits horrifiques!

Parfois le voisinage des instruments aussi est improbable...
J'aime que les salles soient ainsi habitées, que les instruments et les styles cohabitent, s'emmêlent, s'attirent, (se dérangent parfois...) au point que nul ne peut s'ignorer. Grande école de la séduction et de la tolérance, de la curiosité et des choix assumés, diversité difficile et riche comme au sein des trop grandes familles...






 En attendant, chacune reprend sa petite ou grosse voiture et arpente
les routes automnales pleines de surprises et d'inspiration.

Pour ma part, je compte bien que ce crépitement de couleurs habite mes rêves pour interpréter notre prochain programme  : le quatuor "américain" de Dvorak.

Lorsque je traverse la forêt de Bercé, ses grands chênes parmi les pins et les hêtres, parsemés de bouleaux et de peupliers aux feuilles dorées, je me fais le film des grands espaces, des indiens invisibles, tapis à l'affût d'un gibier...



Il risque néanmoins de nous manquer quelqu'immense fleuve, par le balancement duquel, comme Smetana (décidément), Dvorak a fait commencer son oeuvre...

                      












Partager cet article
Repost0
28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 11:26
Beaucoup d'émotion lors de cette troisième édition de notre programme Smetana/Mozart. J'aime à m'imaginer que l'esprit tutélaire des grands arbres de la forêt de Bercé toute proche nous a insufflé son énergie!

Notre ami Christophe auquel nous devons les trois photos que voilà nous a enregistré (ah je ne trouve pas de place où mettre mon micro sans que tu lui donnes de grands coups d'archets... Tu resteras à cette place ou tu vas bouger ta chaise?), après s'être prêté avec une grâce rare au jeu du "un peu trop fort, la lumière, non, là pas assez, non, trop haut, euh trop bas , c'est à dire là je crève de chaud...", le tout juché sur un prie-Dieu bancal, les bras en l'air...


Concentration au raccord.
Vous voyez bien qu'on se regarde!...











Bon, nous regardons aussi nos partitions, un peu... Avec un air dubitatif? ou un soupçon de déception...




Ah les basses... toujours à rigoler pour on ne sait quoi!

Le public nous a gâtées, en nombre, en attention et en chaleur d'accueil; nous voilà gonflées à bloc pour nous attaquer (quel langage martial!) à notre prochain programme: "Rosamonde" ou "La jeune fille et la mort" de Schubert? Nos coeurs balancent. Sûrement entamer la longue marche du "Quatuor américain" de Dvorak en tout cas...
Partager cet article
Repost0
21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 10:31


Pour le prochain concert du quatuor, le 27 septembre à Flée (72), nous avons retrouvé Mariane.
Tous les enfants sont à l'école, à la crêche, à la halte garderie... et ça n'est pas une mince affaire à organiser. Geneviève doit réserver la place de Zélie 15 jours à l'avance, commode pour organiser les répétitions... Je ne suis pas sûre qu'un quatuor exclusivement masculin se poserait ce genre de problèmes...

Nous répétons dans les locaux rénovés de l'école de musique de Marçon où Mariane est professeur. Malgré la moquette d'un bleu profondeur océan, le son ne nous prépare ni à une église, ni à une salle des fêtes... Vive les happenings de dernières minute, il ne faudrait pas être trop à l'aise, au risque de s'endormir!


Nous retrouvons Mozart. Comme d'habitude, le tempo du premier mouvement nous cause un peu de souci.

Pas assez cependant pour nous gacher le plaisir de retrouver le grand son de Mariane...
















Découverte: Après toutes ces répétitions et deux concerts, Laure découvre une subtile altération glissée par le divin Amédée entre deux fa (on accorde les noms de note?).



Je me penche sur sa partition: où cela dis-tu? Ah oui, j'ai la même...

























comme quoi la musique n'est pas une science exacte, hein?





Le concert est dimanche prochain, souhaitons que le public qui nous a découvertes à Chateau du Loir l'an dernier revienne nombreux pour ce nouveau programme (nouveau pour lui! pour nous ce sera bientôt un vieil ami... enfin, il faut se méfier des vieux amis, ils peuvent toujours vous surprendre!).

En attendant, il faut cultiver notre jardin!
Partager cet article
Repost0
2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 10:12

En juillet, Bercé s'est exporté en Creuse pour un concert "Smetana/Mozart" bien mené.







Pendant que les moitiés titillaient la truite dans les eaux agitées de la rivière du coin,











les instruments prenaient leur souffle avant de subir le assauts passionnés de leurs musiciens respectifs








                             

Un petit tour par la partition, pour vérifier que nous jouons bien tous la même chose...


Petite comparaison de nos indications au crayon sur les premières mesures de la polka: En commun, une vague qui signifie que nous "retenons" la toute première descente.


Quoiqu'extrêmement discrète, l'indication du violoncelle (en dessous, à côté de "sf") est plus descriptive: en effet, après la retenue, vient une accélération proportionnelle, indiquée ici par la terminaison en flèche de la vague...lette.




Par ailleurs, chacun a ses préoccupations particulières: Geneviève tient à se rappeler le style que nous avons décidé d'impulser à la phrase: "élégant".




De son côté, Anthony (qui remplace ici encore Mariane) s'attache à être parfaitement libre pour suivre le mouvement difficile de la vague: "par coeur"!




Quant à moi, je ne pense à rien! ou plutôt, je me répète en boucle "sois claire, mon Dieu, pourvu que je sois claire..."! On notera que nous avons hésité à faire la retenue dès la première mesure, et que dans un premier temps (inscription d'une flèche gommée visible sur ma partie), nous avions décidé d'aller "tout droit". Manifestement, ça ne marchait pas...



Pas de lézard en tout cas entre 1er et second violon!








la mesure 79 nous inspire une identique attention à l'autre!









Et puis et puis...

Les dernières mises au points pendant un raccord détendu avant le concert.



Partager cet article
Repost0
17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 12:36

Enfin! Et pourtant déjà fini...
Certaines d'entre nous ont couvé ce moment comme une véritable grippe pendant deux jours! Le beau métier que voilà!

        Public de compétition! sage mais réceptif et attentionné, parsemé d'élèves courageux et curieux, venus de Sarthe pour certains... Un public qui donne envie de jouer, de jeter son trac aux orties et de lui dire (au public, pas au trac...quoique...) tout ce qu'on mis tant de temps à élaborer; et tanpis s'il manque encore quelques mots à nos phrases, tanpis s'il me manque parfois un  doigt à la main gauche! Nous nous sommes jetés à l'eau comme des enfants qui attendaient les vacances depuis trop longtemps!



        Parfois, je pense aux pianistes, découvrant à la fois la salle et le piano qu'ils vont jouer... Les premières notes qu'on émet dans une salle qu'on ne connaît pas sont presque toujours déroutantes. Elle le sont d'autant plus qu'elles ne permettent même pas de s'adapter, puisque l'acoustique sera de nouveau transformée avec le public (mon Dieu faites qu'il y ait du monde!). De fait, vide, cette magnifique pièce à l'imposante charpente antique nous donne un grand sentiment de solitude: nous ne nous entendons pas les uns les autres. "T'inquiète, c'est très différent quand il y a du monde!"... Mon Dieu je me répète, mais faites qu'il y ait du monde!


        Avec une pointe gourmande d'envie, Dominique, chef de l'EO41 (et accessoirement mari de notre 2nd violon) se protège de la pluie qui nous apporte un public mouillé: "vous avez le temps idéal!"
Vive la pluie!



       



Commencer un concert avec un "petit" quatuor de Mozart, c'est tout à fait plaisant. ça met en doigts, de bonne humeur, en imagination... Une véritable invitation à profiter de l'instant et de la vie... Les musiciens n'ont pas trop besoin de se chercher, l'écriture se charge de les réunir grâce à de lumineux chemins thématiques où les uns répondent aux autres dans une parfaite convivialité. Un merveilleux modèle du "savoir converser" musical...








        Smetana en revanche, requiert de se jeter dans le feu de l'action toute passion dehors... Il fallait cette épreuve-là pour savoir comment cela tiendrait en entier... Car il ne suffit pas d'enchaîner chaque mouvement en répétition en faisant "comme si"... ça n'est jamais... comme ça! Et cela tient... Et cela donne envie de refaire, là tout de suite! Non... Pour être honnête, pas tout à fait tout de suite... Mais aussitôt que possible...

En bis, nous avions prévu de nous détendre - et pas seulement nous! - avec l'Andante de la "petite musique de rire" de Wolfgang Shroeder", qui mélange de manière savante et farfelue des thèmes de Tchaikovsky, Strauss ou Schubert dans la sauce de la "Petite Musique de Nuit" de Mozart.



Merci à Bernard Moro pour se photos, prises dans les conditions toujours extrêmes de ce genre de concerts...
Retrouvez ses reportages sur http://jupilles.monvillage.over-blog.com/


Partager cet article
Repost0