22 novembre 2009
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Ca faisait longtemps que j'attendais ça! ouvrir mon salon sur le grenier et transmormer ce dernier en bureau... Ne plus traverser la cour sous la pluie au milieu de la nuit quand j'ai fini d' écrire, de réécrire, de transposer, de transformer, (de transgresser?), tout paquet de notes pouvant rentrer dans mon ordinateur par le truchement excessivement capricieux de mon clavier numérique... Évidemment, pendant un temps, il ne fallait pas me demander trop de subtilités stylistiques dans le maniement de ma baguette magique sur mon instrument à ficelles: question main gauche c'était, comme on dit entre nous, réduit à "ouvert/fermé" et question main droite, mon son tenait du cri de nourrisson...
L'année avait pourtant bien commencé! Avec un concert vraiment réussi, où nous avions retrouvé Mariane, maintenant flanquée de deux petites filles adorables.
Vu du public, on peut se demander ce qui se passe entre les musiciens lorsqu'ils s'envoient ainsi des clins d'yeux par dessus les autres musiciens imperturbables...
Vu du public, on peut se demander ce qui se passe entre les musiciens lorsqu'ils s'envoient ainsi des clins d'yeux par dessus les autres musiciens imperturbables...
Apparement, nous avons quelques progrès chorégraphiques à faire en matière salut...
Entre temps nous avons repris le chemin de l'école, toujours émerveillées qu'on puisse à 7 ans s'intéresser à cette boîte tordue, tendue de ficelles et hérissée de chevilles et de vis, dont on tire au début les sons les plus improbables...
Merveilles des merveilles lorsque
nous arrivons à placer ces petits doigts sur l'archet... Ceux qui connaissent constateront que la position ne fait pas tout: le regard appliqué de ce garçon tente d'ordonner à son archet de quitter le chevalet où l'on obtient des bruits horrifiques!
Parfois le voisinage des instruments aussi est improbable...
J'aime que les salles soient ainsi habitées, que les instruments et les styles cohabitent, s'emmêlent, s'attirent, (se dérangent parfois...) au point que nul ne peut s'ignorer. Grande école de la séduction et de la tolérance, de la curiosité et des choix assumés, diversité difficile et riche comme au sein des trop grandes familles...
En attendant, chacune reprend sa petite ou grosse voiture et arpente
les routes automnales pleines de surprises et d'inspiration.
Pour ma part, je compte bien que ce crépitement de couleurs habite mes rêves pour interpréter notre prochain programme : le quatuor "américain" de Dvorak.
Lorsque je traverse la forêt de Bercé, ses grands chênes parmi les pins et les hêtres, parsemés de bouleaux et de peupliers aux feuilles dorées, je me fais le film des grands espaces, des indiens invisibles, tapis à l'affût d'un gibier...
Il risque néanmoins de nous manquer quelqu'immense fleuve, par le balancement duquel, comme Smetana (décidément), Dvorak a fait commencer son oeuvre...
les routes automnales pleines de surprises et d'inspiration.
Pour ma part, je compte bien que ce crépitement de couleurs habite mes rêves pour interpréter notre prochain programme : le quatuor "américain" de Dvorak.
Lorsque je traverse la forêt de Bercé, ses grands chênes parmi les pins et les hêtres, parsemés de bouleaux et de peupliers aux feuilles dorées, je me fais le film des grands espaces, des indiens invisibles, tapis à l'affût d'un gibier...
Il risque néanmoins de nous manquer quelqu'immense fleuve, par le balancement duquel, comme Smetana (décidément), Dvorak a fait commencer son oeuvre...