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20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 22:41
Le 21 janvier dernier, une proposition de loi a été déposée par 87 député de la majorité, proposant l'abandon du statut de fonctionnaire pour les agents de fonction "non régaliennes" (police, état civil...), au profit des contrats de droit privé. Ceci nous concerne au premier chef et je pense qu'il est temps de nous intéresser d'un peu plus près à tout cela.

Le statut de la fonction publique garantit justement un fonctionnement de nos métiers que ne garantira jamais un contrat toujours révisable (limites d'attributions, limites de temps, évolution de carrière conservée lors des mutations...), ainsi que, malgré tout, une liberté d'expression. Certes, le contractuel a droit au chômage lorsqu'il est "remercié", mais un fonctionnaire est pris en charge par le CNFPT, ce qui lui garantit, là aussi une certaine sécurité, ce qui n'est pas la vertu première de notre métier. L'enseignement artistique doit être garanti par ces protections car il contribue fondamentalement au développement harmonieux de notre société, au bon fonctionnement de notre démocratie. Même (et surtout?) en période de crise, la paranoïaque ou non épée de Damoclès "Europe libérale" ne doit pas être le prétexte utilisé par des gouvernants à courte échéance pour trouver de l'argent sur le dos de la culture... Que reste-t-il de la préhistoire en dehors des peintures rupestres!

Peu d'entre nous sont syndiqués. Si, par ailleurs, nous étions socialement actifs en contribuant l'organisation de notre profession, dans des associations, quelles qu'elles soient, ce ne serait pas un problème. Il ne s'agit pas de faire la révolution -  Il n'y a pas de honte à préfèrer Mozart et Ravel à Robespierre et Marx...- mais de rester vigilants, de peser quand nous le pouvons, d'essayer de ne pas -trop- ressembler à un troupeau de mustangs sauvages et fragiles!

Qui peut croire à un service public vraiment libre et objectif quand ses acteurs sont soumis aux lois du marché et de la politique? Il faut donc en déduire que la transmission de la culture n'est plus une mission de service publique...
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