J'ai réécouté les Prazak.
Je croyais même écouter une autre version que celle que j'avais, car le label avait changé.
J'étais embêtée... un quatuor si talentueux, si prisé. Les mots semblent faibles: les Prazak ont leurs inconditionnels...
Et décidément j'ai retrouvé exactement les mêmes sensations,au point que je suis allée vérifier les dates.
Mais je regrette que soit associé à ma déception mon coup de gueule sur la musique Kleenex: c'est vraiment faire injure à la conviction et à l'engagement musical de ces musiciens.
Je m'ennuie dans leur fusion. Je ne suis pas "emportée par la foule" des voix qui me traînent et m'entraînent comme chez les Borodine version 1962... Je n'entends pas toutes ces discussions âpres, amoureuses, enfiévrées, qui m'électrisent dans ma version fétiche... Et puis, je l'avoue, je n'aime pas l'affectation répétitive du violoncelle puis du violon dans le thème du Notturno, ces glissades trop parfaitement reportées de phrase en phrase...